13.11.2017 - 18h30

Mon coeur bat à l’unisson des Hollandais

Une artiste neuchâteloise dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale

Librairie Le Cabinet d'Amateur, Escalier du Château 2, 2000 Neuchâtel

Deux publications ont récemment remis en lumière une artiste neuchâteloise tombée dans l’oubli. Journal d’une artiste et Temps de guerre, rédigés par Laure Guyot entre 1934 et 1942 ont été découverts fortuitement par l’historien Maurice Evard alors qu’il effectuait des recherches généalogiques sur la famille Guyot. Transcrits et annotés, ces textes ont été publiés l’un par la Nouvelle revue neuchâteloise en 2015, et l’autre par les Editions G d’Encre en 2016.

Née à Malvilliers en 1873, l’artiste-peintre Laure Guyot a passé une grande partie de sa vie en Hollande où elle a connu une notoriété certaine dans les années 1930. Alors que Seconde guerre mondiale éclate, elle décide de rester dans ce pays d’adoption aussi longtemps que possible. Je reste ici: je partagerai le sort des Hollandais. Je suis fidèle en amitié. Depuis si longtemps que j’habite ce pays, je m’y suis fort attaché sans toutefois oublier la Suisse, Malvilliers, ma famille. Je ne me mêle ni de politique, ni de stratégie, ce ne sont ici, je l’ai déjà dit que des réflexions d’un oiseau en cage.

Temps de guerre, rédigé entre 1939 et 1942, est un témoignage courageux sur la vie au quotidien que la Neuchâteloise partage avec les Hollandais.

Contrainte de rejoindre la Suisse en 1942, elle parvient à sauver ses oeuvres qui transiteront durant cinq mois dans l’Allemagne en guerre. Après son retour, elle continue à peindre et à exposer mais connaît des années difficiles jusqu’à sa mort en 1958.

Présentation de l’artiste et lecture à deux voix par Gérald Comtesse et Jacqueline Rossier

Collaboration: Association des Amis de Laure Guyot