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de Mireille Grosjean : une lettre de Cotonou, janvier 2021

2020,  une année pas comme les autresTissus du Bénin

Chers parents et amis,

J’espère de tout cœur que vous allez bien, que vous traversez courageusement cette période secouée de toutes parts.

Fin 2019, impressionnée par les positions écologiques de mon petit-fils Samuel, j’ai décidé de réduire le nombre de mes voyages et surtout de mes vols. J’ai aussi commencé un immense travail de traduction, qui consistait à mettre en deux langues (français et espéranto) un ouvrage sur Hector Hodler, le fils de Ferdinand Hodler. Donc l’année 2020 se présentait à moi comme une année de retrait, de travail chez moi aux Brenets. Par conséquent la pandémie n’a pas eu de grands effets sur mon programme. Bien sûr, j’ai dû renoncer à certains voyages proches, en Allemagne, en France, en Catalogne, et à un grand saut au Canada pour deux congrès qui ont été annulés. Le livre intitulé « Hector Hodler, une posture pacifiste » est sorti en décembre 2020 aux éditions Notari.

Le congrès de Québec étant annulé, j’ai dû mettre sur pied un congrès virtuel d’une semaine avec douze heures par jour de conférences, débats, concerts…. Du 25 au 31 juillet, j’étais 18h par jour devant mon ordi, et un ami espérantophone du village venait m’apporter à manger… Vu la fatigue, je suis partie en Valais sans ordi dès le 4 août et j’ai pu durant quinze jours jouir de la Suisse, de Vernamiège à Genève, en train, en bus, en bateau. Un vrai bienfait.

Le 21 octobre, je suis partie pour le Bénin où mon ONG « Savoir Sans Barrières » a mis sur pied deux cours d’une semaine chacun. Donc préparation, organisation, enseignement, accompagnement…. Fin novembre, j’ai vu la situation du covid en Suisse et j’ai décidé de rester à Cotonou, d’où je vous écris ces lignes. Je sais que je vais rentrer en Suisse, mais je ne sais pas quand. Ici tout est sous contrôle et la somme des cas déclarés depuis le début de 2020 atteint 3300 cas, celle des décès « stagne » à 44. Donc on vit normalement. Je me suis mise au chaud, au propre et au figuré. Par Internet, j’ai de nombreux contacts avec ma famille, mes sœurs, mes filles et leurs familles. Tout le monde va bien.

Je vous salue, je vous embrasse, je me réjouis de vous lire et/ou de vous revoir. Portez-vous BIEN !!

Mireille

Cotonou, le 9 janvier 2021